La première « Rencontre Universitaire du Numérique » (RUN) à Université Cadi Ayyad Marrakech

 

ALI OUHMANE

IMAGES: ANASS IBNOU EDDINE

L’Université Cadi Ayyad accueil jeudi 8 octobre 2015 la première Rencontre Universitaire du Numérique (RUN2015) qui aura lieu à Marrakech à l’Amphithéâtre X de la Faculté des Sciences Semlalia.

Ce premier RUN a comme objectif de familiariser le public (Universitaires, institutionnels, entreprises etc.) avec la« révolution du numérique » et notamment celle des MOOCs (Massive Open Online Course, ou CLOM en français : Cours en Ligne Ouverts et Massifs).

La rencontre universitaire du numérique sera l’occasion pour faire le point sur les actions menées au Maroc et en France au niveau de l’enseignement supérieur en matière de pédagogie numérique.

Le MOOC (Massive Open Online Courses) constituera le thème principal de cet évènement avec au programme des conférences introductives sur le sujet et le contexte national et international des types de ces MOOC :

• Qu’est-ce qu’un MOOC ?

• Paysage national et international des types de MOOC et leurs utilisations

• Plateforme FUN

Au programme de cette rencontre on retrouvera des exemples réussis de MOOC disponibles sur la plateforme FUN qui sera bientôt contextualisé à destination d’un public marocain. Feront aussi l’objet de discussion et débat les initiatives lancées par les universités marocaines et françaises sur les MOOC, avec des retours d’expériences de part et d’autres.

Ce premier RUN permettra aussi de présenter « L’Enseignement à Distance et la plateforme FLESUP, pour les étudiants marocains », le rôle de l’AUF (Agence Universitaire de la Francophonie) dans le développement des MOOCs, et les actions des universités marocaines dans ce domaine.

Cette journée réunira également des entreprises intéressées par le numérique (MOOC en version privatisée) comme moyen de la formation permanente ou de formation continue de leurs collaborateurs (l’exemple du MEDEF en France).

En Afrique, près de 17% des apprenants des MOOCs de FUN proviennent du

continent (ils étaient 12% à l’automne 2014 et 15,3% au printemps 2015) et le Maroc est le premier pays d’Afrique à suivre ces enseignements. Différentes universités marocaines se sont lancées dans les cours en ligne : Université Cadi Ayyad avec son projet Uc@Mooc, exemple de MOOC lowcost bien réussi et unique en son genre qui offre un accès gratuit et libre non seulement aux étudiants, mais aussi aux citoyens…L’Université Hassan II de Casablanca, l’Université Abdelmalek Essadi et l’Université Ibn Zouhr ayant aussi lancé des initiatives très louables en matière de MOOC pour n’en citer que quelques-unes.

En marge de cette journée, des conventions de coopération bilatérales dans le domaine de la formation utilisant le modèle des MOOCs seront signées entre les universités marocaines, le CNAM et FUN.

 

Introduction :

Depuis quelques années le monde du numérique envahit toutes les composantes de notre société. Son développement devient aujourd’hui incontournable et a ouvert de nombreux champs en éducation-formation. La pédagogie numérique a permis quant à elle de nouvelles dimensions dans le rapport au savoir, aussi bien pour l’enseignant que pour l’apprenant. De même, son utilisation ouvre de nouvelles possibilités communicatives dans le rapport enseignant-apprenant et permet de l’étendre encore davantage dans la vie professionnelle.

Grace à l’expansion d’Internet, c’est l’organisation même de notre système éducatif qui est interrogée. L’université, considérée en tant que locomotive pour le développement, connaitra dans ce nouveau contexte, de plus en plus de mutationset devra s’assurer :

(1) des enseignements plus adaptés, donc plus efficaces,

(2) une meilleure gestion des différents types d’intelligence dans les cours,

(3) une autoformation, un auto-apprentissage et un apprentissage collaboratif,

(4) des formations au rythme de l’apprenant, en fonction de ses besoins et

disponibilités,

(5) de nouvelles approches pédagogiques,

(6) des outils numériques au service de l’apprentissage.

Aujourd’hui, l’organisation “traditionnelle” de l’enseignement à l’université (cours, TD et TP) a montré ses limites faces aux mutations que connaît notre système éducatif.

Au Maroc, l’on enregistre des taux d’abandons élevés, des taux d’encadrement faibles, des problèmes de sureffectifs, des insuffisances en capacité d’accueil, des lourdeurs dans les taches de gestion pédagogique, des problèmes d’intégration des étudiants dans leur environnement universitaire, etc.

Le problème de sureffectif de l’université marocaine ne crée pas seulement des difficultés liées à la gestion de ressources humaines, mais aussi un problème d’emploi en absence d’adéquation du système d’éducation et de formation aux besoins de l’économie locale.

D’un autre côté, les besoins des entreprises en formation « tout au long de la vie » constituent un enjeu central dans leurs stratégies de développement économique.

Dans ces cas, le MOOC se privatise et devient spécifique aux demandes de

formations des entreprises, on parle alors de SPOC (Small Private Online Courses).

Le SPOC reprend les avantages pédagogiques du MOOC en évitant les problématiques liés aux grands nombres. Le guide ne se limite plus à des consignes pédagogiques et à des réponses en visioconférence. L’apprenant peut avoir un contact direct via des classes virtuelles voire du e-coaching avec ses formateurs.

Ce dernier peut lui corriger ses travaux et l’accompagner. Pour plus d’information, vous êtes invités à consulter l’adresse www.uca.ma.

Prendront part à cette importante manifestation des enseignants chercheurs, des universitaires et représentants institutionnels (Ministères, organisations,…), des entreprises et des étudiants doctorants.

 

 

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